Les boiteries peuvent avoir un fort impact sur la fertilité et la fécondité du troupeau

Les boiteries ont une influence bien étudiée sur les résultats de reproduction. Elles peuvent être à l’origine d’un anoestrus ou d’une mauvaise expression des chaleurs.
La boiterie est un facteur prédisposant de l’anoestrus en raison de la baisse d’ingestion d’aliment, augmentant ainsi la difficulté d’avoir des femelles avec une note d’état corporel (NEC) de 3 lors de la mise à la reproduction. Elle prédispose aussi à l’anoestrus en tant que facteur de stress chronique perturbant le contrôle hormonal du cycle oestral.
Les boiteries rendent la détection des chaleurs plus difficile puisque même s’il y a une activité au niveau de l’ovaire, le nombre de chevauchements est diminué à cause de la douleur.  Le pic d’activité est aussi moins marqué ce qui pose donc des problèmes lors de l’utilisation d’aides à la détection tels que le podomètre.
L’influence des boiteries sur les paramètres de fécondité et fertilité est donc bien néfaste et couteuse. Elles réduisent notablement les taux de réussite à l’insémination. Les IVV (intervalle vêlage vêlage) et IVSF (intervalle vêlage saillie fécondante) sont rallongés, les taux de soumission et les taux de gestation sont plus bas. Une bonne santé du sabot est cruciale pour d’excellents résultats de reproduction.

Jérôme CUZOL
Ingénieur nutritionniste GENEFORM